La Commission des peuples autochtones du Parti libéral du Canada condamne les propos de la sénatrice conservatrice Lynn Beyak sur les pensionnats indiens 10 mars 2017 Partagez Share on Facebook Share on Twitter Share on Reddit Share on LinkedIn Email La Commission des peuples autochtones (CPA) du Parti libéral du Canada (PLC) condamne les propos de la sénatrice conservatrice Lynn Beyak sur les pensionnats indiens. Mme Beyak s’est dite déçue du rapport de la Commission de vérité et réconciliation, qui passe sous silence les « bonnes actions » posées dans les pensionnats indiens – ce rapport souligne l’ampleur du travail qu’il reste à faire au Canada non seulement en matière de réconciliation, mais aussi sur les plans de l’éducation et de la décolonisation. Même si nous reconnaissons que quelques élèves ont raconté avoir vécu des expériences positives dans ces pensionnats, il ne s’agit là que d’une infime partie des expériences partagées avec la Commission de vérité et réconciliation. Les propos de la sénatrice Beyak minimisent non seulement les séquelles permanentes dont souffrent les victimes autochtones des pensionnats indiens, mais aussi le traumatisme intergénérationnel transmis à leurs descendants. « À l’aube du 150e anniversaire du Canada, nous sommes profondément attristés que la sénatrice Beyak ait exprimé le même racisme qui a mené au génocide culturel dans ce pays », a déclaré Lisa Abbott, coprésidente de la CPA. « La seule bonne chose qui est ressortie de l’époque des pensionnats indiens est le triomphe de l’esprit humain des survivants : nous avons refusé d’être assimilés, nous avons montré que nos enfants et nos nations autochtones étaient résilientes et fortes. Les propos de la sénatrice portent atteinte à notre relation avec le Canada et prouvent qu’il reste encore beaucoup de travail à faire si nous comptons véritablement, en tant que jeune pays, emprunter la voie supérieure de la réconciliation. » « D’après ce que j’ai constaté en parcourant le pays et en parlant avec des gens des Premières Nations, la réalité à laquelle fait référence Mme Beyak est tout autre », a affirmé Darian Doblej, vice-président de l’aile jeunesse de la CPA. « Si elle prenait le temps de parler avec des survivants et leurs descendants, elle comprendrait vraiment l’horreur qu’ils ont vécue. Si elle avait elle-même fréquenté un pensionnat indien, elle aurait appris à la dure les conditions qui y prévalaient. » La CPA reconnaît et appuie l’engagement du gouvernement fédéral envers le travail crucial de réconciliation, ainsi que le processus de recherche de la vérité et de guérison des peuples autochtones, comme le prévoit la Commission de vérité et réconciliation. Le gouvernement s’est engagé à travailler de concert avec les communautés autochtones, les provinces, les territoires et d’autres partenaires essentiels pour mettre intégralement en œuvre les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation, à commencer par l’application des dispositions de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Comme l’a déclaré le premier ministre Justin Trudeau au moment du dévoilement du rapport final de la Commission, « la réconciliation sera le fruit du travail conjoint d’un grand nombre de territoires, de secteurs, d’entités et de communautés en vue d’établir une approche homogène visant un objectif commun ». La sénatrice Beyak doit donc tenir compte non seulement de la position du premier ministre Trudeau, mais aussi de celle du premier ministre qui l’a nommée en 2013. En présentant les excuses historiques du Canada aux victimes des pensionnats indiens, Stephen Harper avait en effet affirmé que « ce fardeau nous revient directement, en tant que gouvernement et en tant que pays ». Par conséquent, la CPA demande à la sénatrice Beyak de s’excuser immédiatement et de se retirer du comité sénatorial permanent des peuples autochtones. Demande de renseignements : Brandon Pardy Vice-président des communications par intérim brandonpardy@Labradorian.ca 709 899-3485 -30-