Notre message aux conservateurs : vous ne vous y prenez pas correctement!

04 Décembre 2013

Pour diffusion immédiate

Le 4 décembre 2014

OTTAWA — Du Grand Nord à l’extrême sud de nos territoires, de la côte pacifique aux vastes plaines des Prairies, en passant par l’Ontario, le Québec et tout le long de la côte atlantique, les chefs et les organisations autochtones sont unanimes : le programme conservateur pour l’éducation des Premières Nations est unilatéral, trop paternaliste et inacceptable.

Avec son projet de loi sur l’éducation des Premières Nations, le gouvernement conservateur adopte une fois encore une approche descendante tout droit tirée du colonialisme » [Traduction], a déclaré Tchad Cowie, coprésident national de la Commission des peuples autochtones. « Ce projet qui a été élaboré sans aucune consultation notable ne comprend aucun engagement de financement, n’appuie pas la culture et l’enseignement des langues, ne tient pas compte des droits des Autochtones et entraîne une surveillance fédérale unilatérale. »

Le chef national de l’Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo, a déclaré dans sa lettre ouverte au ministre Valcourt que « l’actuelle proposition fédérale relative à un projet de loi sur l’éducation des Premières Nations n’est pas acceptable pour les Premières Nations » et que « nous demeurerons fermes quant à nos intentions et que nous ne resterons pas impassibles ».

Ce projet de loi a été présenté le mois dernier par le ministre conservateur des Affaires autochtones, Bernard Valcourt, et a été immédiatement condamné à l’unanimité par les chefs autochtones à travers le pays. Ce projet vise à imposer des normes strictes en matière d’enseignement tout en n’offrant pas de nouvelles ressources. Par ailleurs, nous savons maintenant que le refus des conservateurs de financer les étudiants des Premières Nations qui fréquentent l’école dans les réserves au même niveau que leurs homologues provinciaux vient directement d’en haut. Dans une note de service du Cabinet du premier ministre que l’on retrouve dans les documents de la GRC relatifs à l’affaire Duffy/Wright, on se plaint « d’investir massivement dans l’éducation autochtone », ce qui contredit les messages et l’orientation du gouvernement.

« Ce coup d’oeil dans les coulisses de la machine politique cynique des conservateurs nous montre clairement pourquoi nous ne pouvons pas faire confiance au ministre Valcourt quand il dit que nous devrions tout simplement adopter une loi du gouvernement afin de réformer l’éducation des Premières Nations sans aucun financement immédiat ni aucun engagement d’un financement à venir », a déclaré la Dre Carolyn Bennett, porte-parole libérale en matière d’affaires autochtones.

Le programme pour l’éducation des Premières Nations continue d’ignorer l’écart considérable dans les fonds alloués aux étudiants des collectivités des Premières Nations et ceux du reste du pays. Les conservateurs doivent prendre le temps de réfléchir à cette stratégie ascendante défaillante, et de s’asseoir avec les collectivités des Premières Nations afin d’élaborer un programme réalisable et entièrement capitalisé qui respecte et qui appuie les Premières Nations, en plus de leur permettre de contrôler leurs propres systèmes d’éducation en toute autonomie.

La Commission des peuples autochtones continuera à s’opposer à toute législation élaborée de façon unilatérale et sans consultation notable,et à encourager un partenariat de nation à nation basé sur le respect, a conclu Tchad Cowie. Nous avons vu les résultats d’une éducation imposée ainsi que ses répercussions. Notre message aux conservateurs est simple : vous ne vous y prenez pas correctement! »

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Kevin Seesequasis
Vice-président (communications)
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